Les coulisses de Dia(s)porama

Du 22 janvier au 5 février s’est déroulée la quatrième édition du festival Dia(s)porama sur laquelle j’ai eu la chance de travailler.

Je suis arrivée dans l’équipe de la Vie associative et culturelle du FSJU et du Centre d’Art et de Culture fin septembre pour y effectuer mon alternance. J’ai tout de suite été plongée dans la programmation du festival et j’ai découvert un vaste panel de films, de tous les pays, avec des thématiques qui reflètent une véritable volonté d’ouverture à tous les publics.

Le festival a mis en avant des fictions et des documentaires sélectionnés avec soin pour représenter l’identité juive dans sa pluralité. Via la richesse du prisme du cinéma, Dia(s)porama apporte un nouveau regard sur la culture et l’histoire juive.

Lise Benkemou, Camille Marceau et son fils lors de la projection de l’Art du Silence

J’ai participé à plusieurs réunions qui m’ont permis de comprendre tout le travail qui se cache derrière le choix des films et la venue des intervenants.

J’ai par exemple assisté en amont du festival à une intervention des sœurs Marceau pour prendre contact avec elles et ainsi les faire venir à la projection du documentaire consacré à leur père, Marcel Marceau. Lors de la projection de « L’art du Silence » à l’Espace Rachi, elles ont pu engager un dialogue précieux avec notre public, sur l’histoire incroyable de leur père.

Créer des débats et des échanges entre les spectateurs et des intervenants était un point très important du festival, nous n’avons pas pu faire venir toutes les personnes que nous voulions, mais les interventions que nous avons organisées ont été très appréciées.

La participation aux réunions et le travail que j’ai effectué sur le site internet de Dia(s)porama m’ont fait comprendre à quel point ce festival est unique en France, par son format hybride avec la plateforme VOD et avec sa dimension nationale. Venant moi-même de Marseille, c’est une idée qui me plaît beaucoup et qui m’a également permis de travailler avec plusieurs centres culturels juifs de région et des délégations du FSJU. Cela m’a également formée sur l’organisation d’un projet, ses difficultés et comment les surmonter. En ce qui concerne la plateforme VOD, elle a permis à un public isolé ou dans l’incapacité de se rendre aux projections de profiter des films malgré tout. Tout le monde était invité à participer du festival !

En ce qui concerne la programmation, j’ai beaucoup aimé le film La Dalkavo Ora, qui a remporté le Prix du Jury documentaire. J’ai apprécié le côté personnel presque intime de ce documentaire qui se mêlait à une quête de connaissance et d’identité. Je ne connaissais pas le judéo-espagnol et c’est justement ce qui m’a plu avec Dia(s)porama : découvrir de nouveaux savoirs et de nouvelles histoires.

Sur place, lors des projections, j’ai rencontré un public enthousiaste. Notamment un couple, présent à presque toutes les séances, qui m’a fait part de son engouement pour le festival : « On ne peut pas voir de tels films tous les jours, alors vous voyez on en profite au maximum ! ».

On a retrouvé un public d’habitués, mais aussi un nouveau public comme celui du cinéma l’Escurial avec qui nous avons collaboré. Jeunes comme moins jeunes, le festival a rencontré un succès auprès d’une audience diverse.

Projection du film le Dernier des Juifs à l’Escurial

Je remercie l’équipe de la direction de l’action culturelle et du Centre d’art et de Culture avec qui j’ai pu partager cette nouvelle expérience.