Interview de Lise Benkemoun, directrice artistique de Diasporama

Quel est votre rapport avec les autres festivals de films juifs dans le monde ? Est-ce que vous vous inspirez d’eux ou, au contraire, cherchez-vous à vous démarquer en proposant des films inédits ?

On regarde toujours ce qui se passe sur les festivals américains au début de l’année, parce qu’ils sont énormes en termes de nombre de films programmés et parce qu’ils sont en avance sur nous en termes de dates. On regarde ensuite ce qui se passe au festival de Cannes, à Berlin, à la Mostra de Venise. C’est un cocktail subtil qu’on cherche à faire et chaque film représente un ingrédient de la recette.

Faites-vous votre sélection en vous disant que tous les sujets et thématiques doivent être abordés, ou au contraire, faut-il éviter d’aborder certains sujets trop difficiles ?

On n’évite jamais rien, et on sait qu’on aura forcément des films sur la Shoah ou depuis 2023 sur le 7 octobre, et c’est normal, c’est notre devoir et notre vœu. Mais on essaye surtout de créer un équilibre entre comédies et drames, films historiques et histoires personnelles, humour et sérieux. Il en faut pour tous les goûts.

Est-ce que la production d’œuvres en lien avec le judaïsme est dynamique en dehors des USA et d’Israël ? La guerre actuelle a-t-elle eu un impact sur ces productions ?

La production en Europe est bien plus dynamique qu’on ne le pense ! On a par exemple un film hongrois cette année en clôture. La guerre a bien entendu stoppé plusieurs films qui auraient dû voir le jour mais elle a aussi rendu certains autres possibles voire urgents.

Avez-vous un mot d’ordre ou un thème lorsque vous commencez votre sélection de films ?

Un mot d’ordre c’est la diversité.

Comment pourriez-vous résumer la sélection de cette année ?

Cette année d’une certaine manière il y a plusieurs films qui traient de la musique, mais ce n’était pas un choix conscient au départ, ça s’est fait comme ça !

Et pour terminer, quel film de la sélection est votre coup de cœur ?

Je ne peux pas dire ça… Chaque film a sa propre couleur et cela donne j’espère un joli arc en ciel pour le festival, vous me direz !